Sandrine Martin, féminisme et bande dessinée. ICI une interview pour le blog féministe À FEMMES ÉGALES.
Féminisme
Illustrations pour La Déferlante, Oblik et la ville d'Angoulême
Extrait de l’interview du pour le blog féministe À FEMMES ÉGALES.
C’est dans son petit bureau de la rue Vergniaud, dans le 13ème arrondissement parisien, que la dessinatrice reçoit. Calme, réservée, elle déroule son parcours. Elle explique en quoi l’illustration et la bande-dessinée peuvent faire passer un message féministe.
Son féminisme, Sandrine Martin n’en fait pas un porte-étendard. Chez cette jeune femme de 38 ans, au regard rêveur et à la voix calme, presque chuchotante, il est empreint de subtilité. Et il se confond avec son art, celui de l’illustration et de la bande-dessinée. « Oui, les héros de mes BD sont des héroïnes, énonce-t-elle comme une évidence. Mais après tout, je parle de ce que je connais. Il est plus aisé pour moi de me mettre dans la peau d’une femme, de faire vivre un personnage féminin ». Et elle ne fait pas (re)vivre n’importe quel personnage féminin. Sous ses crayons, une personnalité atypique au féminisme assumé ressuscite : Nikki de Saint-Phalle, une artiste franco-américaine. Elle fut mannequin, peintre, sculptrice, réalisatrice de films. Elle s’est érigée comme un symbole de l’émancipation féminine, cassant les codes et poussant les cases jusqu’à son décès.
LA BIO DE SANDRINE MARTIN
Sandrine Martin est née en banlieue parisienne à la fin des années 70. Elle fait d’abord du patin à roulettes, lit compulsivement des romans et élève des hamsters. Après un bac scientifique, elle étudie à l’école des Arts décoratifs de Paris et devient autrice de bandes dessinées et illustratrice.
Sandrine vient de terminer une bande dessinée pour Casterman, Chez toi, dont l’action se situe à Athènes en 2016. Ce récit évoque d’un point de vue féminin et intimiste sur les questions des crises migratoire et économique en Europe. Il se trouve que ce travail est le fruit d’une collaboration avec une équipe d’anthropologues.
Sandrine Martin a également dessiné une biographie de Niki de Saint-Phalle (Le Jardin des secrets, en collaboration avec Dominique Osuch, Casterman), une centaine d’images sur le thème du couple (La Montagne de sucre, L’Apocalypse), et une autofiction poético-comique (Petites Niaiseuses, Misma).
Parallèlement, elle crée des bandes dessinées pour la presse. Ses clients réguliers sont : Internazionale, Psychologies Magazine, Omnivore Foodbook, Citrus. Sandrine réalise également des illustrations pour l’édition : Gallimard, Bayard ou Milan.
En illustration, elle travaille régulièrement pour Libération et pour la presse française et internationale (New-York Times, Le Monde, XXI…). Sandrine Martin se passionne particulièrement pour les sujets liés à l’actualité.
